Octavio Paz le surréalisme et le Mexique

Octavio Paz est né à Mexico le 31 mars 1914 dans une famille engagée (son père est conseiller de Zapata) et de ce fait il passe une partie de sa jeunesse en exil aux États-Unis.
Poète et théoricien de la littérature, il fut pendant de nombreuses années ambassadeur du Mexique en Inde. Ses œuvres qui, outre la poésie, touchent des domaines comme l'anthropologie, l'histoire, l'art, la biographie, la critique politique et littéraire, ont été traduites en une trentaine de langues. Prix Nobel de littérature en 1990, il est mort le 19 Avril 1998.
Il a été traduit en français notamment par Benjamin Péret, Claude Esteban, Roger Munier, Roger Caillois, Jacques Roubaud.
 
La poésie est l’antidote de la technique et du marché. Dans les temps à venir, voilà quelle pourrait être sa fonction. Rien de plus ? Rien de moins."
Octavio Paz, L’autre voix, Paris, Gallimard, coll. Arcades, 1992.
 
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Avec la distance de la lucidité mais avec la proximité de l’affection, Octavio Paz a été au Mexique celui qui a le mieux compris, qui a le plus aimé et qui a commenté de la manière la plus claire le surréalisme, vitupéré d’un autre côté par les intellectuels mexicains de tendance stalinienne.
Le lien direct de Paz avec le surréalisme commence dans les années quarante, quand il noue une amitié profonde avec le poète Benjamin Péret, qui alors vivait au Mexique, exilé par la guerre. Paz lui-même a dit que, bien qu’au moment du voyage de Breton au pays des Aztèques, en 1938, il connût déjà et admirât l’œuvre de celui-ci, ce ne sera que des années après, en 1948, qu’il fera la connaissance de l’auteur de Nadja, à Paris, par l’intermédiaire de Péret qui le mena à une des réunions de café, place Blanche.  lire la suite